« Le Moyen-Orient selon Donald Trump », une nouvelle publication dirigée par Hasni Abidi
Le CERMAM et les Éditions Encre d’Orient publient un livre intitulé « Le Moyen-Orient selon Donald Trump ». Disponible à la vente à partir du mardi 25 mars 2025
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier 2025, la politique américaine semble n’avoir jamais été autant scrutée et décriée sur la scène internationale. De l’Europe en passant par lemonde arabo-musulman, aucun État n’a été épargné par ses sorties et ses invectives. Sa stratégie de « pression maximale », adoptée à l’égard de l’Iran pendant son premier mandat, semble désormais s’appliquer aux plus proches alliés de Washington, dont le Canada, qui en a été le plus durement touché récemment. Donald Trump est fier de renouer avec Vladimir Poutine, au grand dam d’une Europe désemparée.
Le deuxième acte de Donald Trump à Washington a ravivé les interrogations sur les contours et les conséquences de sa politique étrangère au Moyen-Orient
Naturellement, ce deuxième acte de Donald Trump à Washington a ravivé les interrogations sur les contours et les conséquences de sa politique étrangère au Moyen-Orient. D’un côté, le 47e président des États-Unis clame qu’il veut mettre fin aux guerres et « amener la paix dans le monde », et qu’il entend redevenir le « faiseur de deals » qu’il aurait été pendant son premier mandat. D’un autre côté, la deuxième administration Trump semble plus radicale que la première, tant dans ses intentions que dans son action basée sur le transactionnel. Trump I s’était déjà montré enclin à marginaliser les institutions internationales, privilégier des politiques pro-israéliennes sans concession et une forte hostilité à l’Iran. Trump II pourrait amplifier cette tendance alors que la vulnérabilité des contrepouvoirs institutionnels aux États-Unis est désormais patente.
Il fait pourtant face à un Moyen-Orient bien différent de celui qu’il a connu lors de sa première présidence : une guerre à Gaza et au Liban, un Iran déterminé à atteindre le seuil nucléaire, une Syrie affranchie de la dynastie des Assad mais à l’avenir toujours incertain… Et cela, tandis que dans le reste du monde, les bouleversements régionaux sont maintenant pléthoriques.
L’approche peu diplomatique du président américain et son attitude imprévisible présagent une prochaine redistribution des cartes, voire un remodelage, dans une région par ailleurs décidée à prendre son destin en main.
L’approche peu diplomatique du président américain et son attitude imprévisible présagent une prochaine redistribution des cartes, voire un remodelage, dans une région par ailleurs décidée à prendre son destin en main. Face à ces bouleversements qui redéfinissent les équilibres du système international, il est essentiel de comprendre les implications et les répercussions de cette nouvelle administration Trump sur le Moyen-Orient. C’est dans cette optique que s’inscrit ce livre, en réunissant des experts francophones du Moyen-Orient qui décryptent la nouvelle donne géopolitique et analysent l’impact de la politique américaine sur les principaux pays de la région.
LES AUTEURS
Hasni Abidi
Hasni Abidi est chargé de cours au Global Studies Institute de l’Université de Genève. Directeur du Centre d’Études et deRecherche sur le Monde Arabe et Méditerranéen (CERMAM)à Genève, il est également membre du Panel international surla sortie de la violence (IPEV). M. Abidi a enseigné dans plusieurs universités dont Paris I La Sorbonne et Sciences Po, Paris. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la région MENA, dont Le Moyen-Orient : le temps des incertitudes(2018), Le Moyen-Orient selon Joe Biden (2021) et Moyen-Orient et Afrique du Nord : Les nouvelles dynamiques aux éditions Érick Bonnier (à paraître, 2025).
Sarah Daoud
Chercheuse associée au CERI (Sciences Po) ainsi qu’à EMAM (Université de Tours), Sarah Daoud a réalisé une thèse de doctorat en science politique et relations internationales à Sciences Po Paris sur le rôle des services de renseignement généraux égyptiens dans la médiation du dossier palestinien. Ses recherches actuelles portent sur la diaspora palestinienne en Égypte et sur les impacts politiques et sociaux du conflit israélo-palestinien en Égypte.
Fatiha Dazi-Héni
Politologue reconnue des régimes monarchiques du Golfe, Fatiha Dazi-Héni est chercheuse spécialisée sur la Péninsule arabique à l’IRSEM (Institut de Recherche Stratégique de l’École militaire) à Paris. Enseignante à Sciences Po Lille, elle est l’auteure de plusieurs ouvrages de référence, tels que Monarchies et Sociétés d’Arabie : le temps des confrontations (2006) et L’Arabie Saoudite en 100 questions, édité en 2017, 2018 et 2020. Elle a dirigé l’ouvrage collectif L’Arabie Saoudite dans le Monde, à paraître aux Editions du CNRS en 2025.
Marie Kortam
Sociologue et spécialiste du Liban et du Moyen-Orient, Marie Kortam est chercheuse associée à l’Institut français du Proche Orient (IFPO) depuis 2007 et non-résident fellow au centre Harmoon à Istanbul. Elle est conseillère au Comité de Dialogue Libano-Palestinien (LPDC) et chercheuse principale à War Child sur la Syrie depuis 2024. Sa thèse de doctorat mêlant une analyse comparative de la violence chez des jeunes de banlieues parisiennes et dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban a donné lieu à un livre, publié en 2013, intitulé Jeunes palestiniens, jeunes français, quels points communs ? Face à la violence et l’oppression. Elle a récemment publié Tripoli, une ville dans la marge. Luttes et quête de justice (2024).
Luis Martinez
Politologue et spécialiste du Maghreb et du Moyen-Orient,Luis Martinez est directeur de recherche au CERI (SciencesPo) depuis 2005 et chargé de cours au Global Studies Institutede l’Université de Genève. Il a été auparavant professeur invité de la School of International and Public Affairs à l’Université Columbia de New York (2000-2001) et à l’Université de Montréal (2007-2008), avant d’être détaché à l’École de gouvernance et d’économie de Rabat en 2010. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, tels que Violence de la rente pétrolière (Algérie, Libye et Irak) (2010) et L’Afrique : le prochain Califat ? (2023).
Melis Pınar Akdağ
Melis Pınar Akdağ, chercheuse associée au CEVIPOF(Sciences Po) et chargée d’enseignement à Sciences Po Paris,a soutenu une thèse de doctorat à l’Université de Genève encotutelle avec Sciences Po Paris intitulée « On Contestation.Republicanism and the Gezi Park protests ».
Clément Therme
Spécialiste de l’Iran, Clément Therme est docteur en sociologie (EHESS Paris) et en histoire internationale de l’IHEID de Genève. Chercheur non-résident à l’Institut international d’études iraniennes (Rasanah), il enseigne actuellement à l’École d’Affaires Internationales de Sciences Po Paris et à l’Université Paul Valéry – Montpellier 3. Par le passé, il a été chercheur à l’Institut français de recherche sur l’Iran (Téhéran) et à l’Institut français des relations internationales (IFRI). Il a publié en 2012 les relations entre Téhéran et Moscou depuis 1979, et a dirigé l’ouvrage collectif L’Iran et ses rivaux. Entre nation et révolution (2020). Son prochain ouvrage, Les idées reçues sur l’Iran paraîtra aux éditions Cavalier Bleu en 2025.
Amélie Zaccour
Journaliste au service international du quotidien libanaisl’Orient-le-Jour, Amélie Zaccour est spécialiste des questionslevantines ainsi que des monarchies du Golfe. Après avoir suivi la guerre civile syrienne depuis Beyrouth pendant plusieurs années, elle a mené une mission de terrain à Damas en décembre 2024 après l’effondrement du régime Assad, en quête de témoignages sur le système répressif. Ses publications portent sur les nouveaux enjeux stratégiques au Levant et dans le Golfe.
Maxime Fritsch, assistant de recherche au CERMAM