Maroc : opportunités, vulnérabilités et tensions

CERMAM9 juin 2021

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La reconnaissance surprise de la marocanité du Sahara Occidental par Donald Trump en décembre 2020, en échange de la normalisation des relations israélo-marocaines, a ouvert des perspectives au royaume marocain. Ainsi, le Maroc espérait que l’Union Européenne suivrait cette reconnaissance américaine. Cependant, aucun pays européens ne s’est prononcé en faveur de cette reconnaissance.

Au contraire, l’Espagne a accueilli mi-avril le leader du Front Polisario, Brahim Ghali, afin de le soigner du Covid-19. Cette décision a accentué les tensions entre le Maroc et l’Espagne. En réponse, le Maroc a laissé passer le 17 mai quelques 8000 migrants en direction de l’enclave espagnole de Ceuta. Malgré l’intervention de l’Union Européenne le 1^er juin, la situation semble toujours tendue entre les deux pays.

Le Maroc est également en crise avec l’Allemagne, et a annoncé suspendre toute relation avec ce pays le 1^er mars. En cause notamment la réprobation de l’Allemagne suite à la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara Occidental, mais également en raison de la non-invitation du Maroc à la conférence internationale sur la Libye qui s’était tenue en janvier 2020. L’influence des fondations politiques allemandes au Maroc est également remise en question. Enfin, le cas de Mohamed Hajib, germano-marocain accusé de terrorisme, a renforcé les tensions entre les deux pays.

Récemment le Maroc a également mis en place une politique de répression à l’égard des journalistes et voix critiques du régime, comme en témoigne notamment l’arrestation de Maâti Monjib, fondateur de l’Association marocaine du journalisme d’investigation (Amji) ainsi que d’Omar Radi, Taoufik Bouachrine et Souleiman Raissouni.

Ainsi, le Cermam avec ses partenaires invite des chercheurs à faire un état des lieux en analysant les opportunités, vulnérabilités et tensions.

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