AGENDA

Nouvelle publication : Le Moyen-Orient selon Joe Biden

Nouveauté office du jeudi 15 avril 2021

Le Moyen-Orient est-il démocrate ou républicain ? L’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche provoque des réactions contrastées dans la région. Certains États redoutent une rupture dans la politique étrangère américaine, d’autres relativisent l’impact d’une nouvelle administration et évoquent une redéfinition des choix et des priorités de la politique américaine au Moyen-Orient. La décision de Joe Biden de faire appel à Antony Blinken pour le département d’État et à Jake Sullivan pour la direction de la Sécurité nationale dénote une volonté de traduire en partie les promesses électorales en matière de politique étrangère : le retour à l’approche multilatérale, une collaboration étroite avec les alliés traditionnels de Washington et la préservation des intérêts américains. Le président américain change, mais les intérêts américains au Moyen-Orient ne changent pas.

L’élection du 46ème président américain est assurément l’élection la plus suivie dans le monde arabo-musulman. Elle suscite de nombreuses attentes suite à la politique controversée de son prédécesseur Donald Trump.
Elle est une source d’inquiétude pour une monarchie saoudienne embourbée au Yémen et une reprise de négociations entre Washington et Téhéran dans un espace régional déjà affaibli par des querelles internes.
Dans le cadre du conflit israélo-palestinien, le président Biden semble moins favorable que son prédécesseur à Benjamin Netanyahu, provoquant ainsi l’espoir des Palestiniens de renouer avec un début de légalité internationale.
L’Égypte et la Turquie restent quant à eux dans l’expectative notamment en raison du fort soutien financier et militaire des États-Unis. Les récents rapprochements entre la Turquie et la Russie devraient en outre se trouver au coeur des préoccupations américaines.
Malgré la forte implication de Joe Biden dans le dossier irakien durant la présidence de Barak Obama, la nouvelle administration hésite à dévoiler ses priorités sur une question qui restera un enjeu majeur dans la région. Enfin, en Afrique du Nord, tous les gouvernements affichent un enthousiasme débordant de collaborer avec Joe Biden. La réciprocité n’est pas assurée!

LES AUTEURS

Nadine Abdalla
Professeure Assistant de sociologie à l’Université Américaine du Caire (AUC), Nadine Abdalla est également chercheuse associée au sein du Center of Economics, Juridical and Social Studies au Caire (CEDEJ). Diplômée d’un master de Sciences Po Paris en 2006, elle obtient en outre son doctorat en 2014 à Science Po Grenoble. En 2016, elle était post doctorante au sein du programme EUME du Center for Middle Eastern and North African Politics de l’Université libre de Berlin.

Hasni Abidi
Hasni Abidi est chargé de cours au GSI de l’Université de Genève et enseignant à Sciences Po Paris au sein du Campus de Menton. Il dirige en outre le Centre d’Études et de Recherche sur le Monde Arabe et Méditerranéen (CERMAM). Enfin, Hasni Abidi est membre du Panel international sur la sortie de la violence (IPEV) et auteur de plusieurs ouvrages sur la région MENA dont son dernier livre Le Moyen-Orient : le temps des incertitudes aux Éditions Erick Bonnier (2018).


Yousra Abourabi
Yousra Abourabi est professeure assistant de Science politique à l’Université internationale de Rabat. Elle est également chercheuse associée au sein du Laboratoire d’études politiques et de sciences humaines et sociales (LEPOSH). Ses recherches portent sur la politique étrangère du Maroc et les enjeux de gouvernance africaine. Elle a récemment publié l’ouvrage La politique africaine. Identité de rôle et projection de puissance aux éditions Brill (2021).

Hicham Alaoui
Hicham Alaoui est chercheur associé au Weatherhead Center for International Affairs de l’Université Harvard. Il a siégé au conseil d’administration du Freeman Spogli Institute de l’Université de Stanford, du comité consultatif MENA de Human Rights Watch et du conseil consultatif du Carnegie Middle East Center. Il a également travaillé avec les Nations Unies, notamment pour la mission de maintien de la paix au Kosovo. Il a récemment terminé son doctorat à l’Université d’Oxford. Ses mémoires, Journal d’un Prince Banni, ont été publiés en 2014 aux Éditions Grasset et ont depuis été traduits en plusieurs langues. Il est également auteur et coéditeur de l’ouvrage The Political Economy of Arab Education, à paraître chez Lynne Rienner Publishers en 2021.

Joseph Bahout
Économiste et politologue, Joseph Bahout est directeur de l’Institut Issam Fares pour les politiques publiques et les affaires internationales à l’Université américaine de Beyrouth. Il est également Professeur associé de Sciences politiques au sein de la même Université. Enfin, Joseph Bahout est par ailleurs chercheur associé auprès du Geneva Center for Policy Studies. Auparavant, il a été enseignant a Sciences Po Paris, et chercheur au Carnegie Endowment for International Peace, ainsi que Consultant permanent auprès du Ministère français des Affaires Étrangères.

Myriam Benraad
Politologue spécialiste de l’Irak et du Moyen-Orient, Myriam Benraad est également professeure associée en relations internationales à l’Institut libre d’étude des relations internationales (ILERI). Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages dont Géopolitique de la colère. De la globalisation heureuse au grand courroux (Paris, Le Cavalier Bleu, 2020), Jihad : des origines religieuses à l’idéologie. Idées reçues sur une notion controversée (Paris, Le Cavalier Bleu, 2018) et L’État islamique pris aux mots (Paris, Armand Colin, 2017).

Naoufal Brahimi al Mili
Docteur en sciences politiques, Naoufel Brahimi El Mili a enseigné à Science Po Paris. Il est également chercheur en histoire et spécialiste des relations franco-algériennes. Son dernier ouvrage paru chez Fayard : France-Algérie, 50 ans d’histoires secrètes (2017 et 2019).

Fatiha Dazi-Héni
Chercheuse en Science Politique, Fatiha Dazi-Héni est spécialisée sur les monarchies de la péninsule Arabique et du golfe Persique à l’IRSEM (Institut d’Etudes Stratégiques de l’École militaire) à Paris. Elle est également professeure au sein de Sciences Po Lille, où elle enseigne l’histoire et les évolutions sociopolitiques en péninsule Arabique. Elle a rédigé plusieurs ouvrages dont Monarchies et Sociétés d’Arabie : Le temps des confrontations (2006) et L’Arabie saoudite en 100 questions (2020).

Jean-Noël Ferrié
Politiste et sociologue, Jean-Noël Ferrié est le directeur de Sciences-Po Rabat et du Laboratoire d’études politiques et de sciences humaines et sociales à l’Université internationale de Rabat. Il est également directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique à l’UMR PACTE (CNRS – France). Enfin il a été le directeur-adjoint du Centre Jacques-Berque à Rabat. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Le Maroc au présent : D’une époque à l’autre, une société en mutation (2015).

Sümbül Kaya
Sümbül Kaya est actuellement pensionnaire scientifique et responsable du pôle des études contemporaines de l’Institut Français d’Etudes Anatoliennes à Istanbul. Elle est également responsable de l’Observatoire de la Vie Politique Turque (OVIPOT). En 2013, elle a soutenu une thèse intitulée « la production militaire du citoyen. Sociologie politique de la conscription en Turquie » à l’Université Panthéon-Sorbonne Paris I. Sa thèse a reçu le prix de thèse de la Fondation Mattei Dogan attribué par l’Association Française de Science Politique (AFSP) dans la catégorie “ États et nations dans un monde multipolaire ” en 2015.


Henry Laurens
Henry Laurens est professeur au Collège de France (titulaire de la chaire « Histoire contemporaine du monde arabe ») et a l’INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales). Il a par ailleurs été directeur du Centre d’études et de recherches sur le Moyen-Orient Contemporain (CERMOC) à Beyrouth puis directeur scientifique de l’Institut Français du Proche-Orient (IFPO). Henry Laurens est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence. Son dernier livre : Les crises d’Orient, Tome II, La naissance du Moyen-Orient 1914-1949 publié en 2019 aux Éditions Fayard.

Jean Marcou
Jean Marcou est Professeur et directeur du Master « Intégration et Mutations en Méditerranée et au Moyen-Orient. » (MMO) à Sciences Po Grenoble où il dirige également le Service des Relations Internationales. Jean Marcou est en outre chercheur associé à l’IFEA d’Istanbul. Il a créé en 2007 le Blog de l’Observatoire de la Vie Politique Turque. Il a aussi été directeur de la Section francophone de la Faculté d’Économie et de Sciences politiques de l’Université du Caire (Égypte), entre 2000 et 2006. Enfin, il est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence sur la Turquie, dont La Turquie et ses nouveaux « alliés » publié en 2019.

Luis Martinez
Politiste et spécialiste du Maghreb et du Moyen-Orient, Luiz Martinez est directeur de recherche au CERI depuis 2005 et chargé de cours au GSI de l’Université de Genève. Il a été professeur invité à la School of International and Public Affairs à l’Université Columbia de New York (2000-2001) puis à l’Université de Montréal (2007-2008). En 2010, Luis Martinez a été détaché à l’École de la gouvernance et d’économie de Rabat avant de rejoindre en janvier 2012 le département des sciences politiques de l’université internationale de Rabat (UIR).

Brahim Oumansour
Brahim Oumansour est chercheur associé à l’IRIS ainsi qu’au Centre d’Études et de Recherche sur le Monde Arabe et Méditerranéen (CERMAM). Il intervient en tant qu’expert en stratégie internationale du diplôme d’IRIS Sup’ Défense, sécurité et gestion de crise et Géopolitique et prospective. Il est également professeur à l’Université Paris-Est Créteil, à l’Université d’Évry Val d’Essonne et à l’école SUPii Mécavenir. Ses recherches portent principalement sur le Maghreb ainsi que sur la politique étrangère des États-Unis en Afrique du Nord et au Moyen-Orient depuis la Seconde Guerre mondiale à la guerre contre le terrorisme et le projet de démocratisation.

Lyes Si Zoubir
Journaliste et essayiste. Lyes Si Zoubir est l’auteur de plusieurs ouvrages et articles portant sur les enjeux économiques dans la région MENA. Il a notamment collaboré avec Orient XXI et Le Monde Diplomatique.


Clément Therme
Docteur en sociologie (EHESS, Paris) et en histoire internationale de l’IHEID de Genève, Clément Therme est actuellement chargé d’enseignement à l’Institut d’études politiques de Paris. Il est également chercheur post-doctorant au CERI et membre associé du CETO-BAC à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Spécialiste de l’Iran, il a été auparavant chercheur à l’International Institute for Strategic Studies (IISS) et assistant d’enseignement à l’Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève. Il a également été chercheur à l’Institut français de recherche en Iran à Téhéran et pour le programme Moyen-Orient de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Il a publié en 2012 Les relations entre Téhéran et Moscou depuis 1979.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Captcha loading...

Bouton retour en haut de la page